Les Tapis en Ouzbékistan
Mar 30
En Ouzbékistan, l’art de confectionner les tapis est un art très important qui possède une valeur inestimable d’un point de vue culturelle. Elle fait partie de la vie de tous les jours des habitants depuis des siècles et véhicule des messages forts.
Les tapis d’orient en Ouzbékistan
« La maison commence là où le tapis est placé » disent les ouzbeks, ce qui traduit l’importance de la tapisserie dans leur quotidien. Cet ouvrage textile est généralement orné de dessins richement colorés, dont certains représentent des notes de musique qui renvoient à des mélodies anciennes. Il représente le bien-être et l’aisance de la famille, raisons pour lesquelles il est offert en tant que présent aux nouveaux mariés. Dans une habitation, il est posé sur le seuil d’entrée, les murs et sert de décoration, tout en assurant la chaleur du sol. Même à l’extérieur, il trouve sa place dans l’aïvan, une terrasse ombragée qui fait office de lieu de relaxation. Pour comprendre la valeur de cet art, il faut connaître les méthodes de fabrication.
Le tissage des tapis remonte très loin dans l’histoire, car on le qualifie d’une des plus anciennes formes d’art asiatique. D’anciennes traditions y sont même consacrées et subsistent dans certains villages ouzbeks. Durant les soirées hivernales, un village entier se réunissait dans un local spécial, assis ou debout selon les règles définies par la tradition. Plusieurs groupes s’organisaient alors pour sortir, battre, carder, filer, colorer et tisser la laine. La danse, la musique et des chants étaient associés aux différentes tâches.
Au fil des siècles, la matière première n’a jamais manqué, puisque l’élevage de mouton et de chameau est une source inépuisable de laine. Les techniques, les matériaux, le niveau et la complexité artistique se sont également fortement accrus.
Les différents types de tapis
Chaque tapis de chaque région possède ses particularités et ses caractéristiques, notamment la longueur des poils qui sont à l’origine de trois catégories : guilames, joulkhirses et «palaces».
À Boukhara, les modèles à poils courts, dit guilames sont caractérisés par une palette de couleur tournant autour du rouge et du brun, avec divers coloris très discrets dans les détails. Les dessins représentent de simples formes géométriques.
À Samarcande, les couleurs tournent autour du bleu et du jaune et les dessins sont plus recherchés. Les tapis à poils longs dit joulkhirse affichent un ornement assez simple, mais compensé par la douceur des poils.
Le tissage constitue une longue tradition perpétuée par les femmes de la campagne qui utilisent des quenouilles en pierre et en bois pour travailler.
Les modèles sans poils dit palaces ont la particularité d’être fabriqué en coton, chanvre et laine. Ils sont classés en plusieurs types, à savoir : kochma, arabi, guajari et «terma. Le plus ancien, kochma,est fait de laine de chameau et de mouton et sert aussi bien à couvrir les yourtes qu’à décorer la maison.
Aujourd’hui lors d’un voyage en Ouzbékistan, vous pourrez découvrir plusieurs types de tissage réalisé de trois manières, notamment artisanales, semi-artisanales et industrielles. Elles respectent les standards internationaux, tout en reflétant un savoir-faire traditionnel et les particularités du pays.