Quelle solution de portage choisir pour un vélo de randonnée ?
Déc 18
Avant toute chose, soyez rassuré, aucun cyclo-voyageur n’a jamais été stoppé à cause de son mode de portage. Entre charger une remorque et un vélo dans une pirogue malgache ou monter un vélo et les sacoches sur le toit d’un bus péruvien, on trouve toujours des solutions.
Cependant, il est un jour où l’on se pose la question de la meilleure façon de voyager. Y-en-a-t-il une ? Oui… la vôtre. Toutes les solutions sont judicieuses car adaptées à sa façon de voyager, à ses contraintes (type de vélo, porte-monnaie, etc.) et à ses envies. Que ce soit remorque mono ou deux-roues, quatre sacoches avec sacs étanches, remorque à l’arrière et sacoches à l’avant, ou rien de tout cela. Certains préférant suspendre des sacs à dos sur le guidon et sous la selle, votre solution sera la bonne.
Prioriser les besoins pour son voyage
Pour la trouver, il faudra prioriser les différents critères. Nous allons les aborder à l’aide d’un comparatif remorque versus quatre sacoches. En effet, le choix tourne souvent autour d’un vélo équipé de sacoches ou d’un vélo attelé d’une remorque. Si la remorque n’est qu’une alternative pour le voyage au long cours, elle devient très intéressante pour les VTTistes qui souhaitent conserver leur fourche télescopique, ceux qui ne peuvent pas mettre de porte-bagages à l’avant ou ceux qui voyagent avec de jeunes enfants.
Ranger ses affaires à sa façon
Avec un seul sac dans la remorque, c’est un peu ouvrir tout pour prendre qu’une seule chose, y compris quand il pleut. Avec les sacoches, on sait mieux ce qu’il y a dans chacune et on peut accéder plus facilement à ce que l’on veut sur la route. Le rangement s’avère un critère important car il est quotidien en voyage. Certains privilégieront la remorque et l’unicité d’accès (un seul sac) ou bien plusieurs sacs étanches retrouvant l’équivalent de plusieurs sacoches. D’autres s’orienteront vers les sacoches avec des fonctions pour chacune. Une pour le réchaud et l’alimentation, l’autre pour les vêtements, une autre encore pour le couchage, etc. C’est un choix propre à chacun, lié à sa conception du rangement. À noter que l’accès rapide de petites choses est facilité en ajoutant des extensions aux sacoches ou à la remorque. Petit bémol, la multiplicité des contenants conduit à une perte de souplesse dans le chargement-déchargement.
Dans les transports, la remorque, c’est du sport !
Avion, train, bateau, taxi brousse, TER, sans oublier ascenseurs et escaliers, le minimum de bagages avec le minimum de volume est un plus indéniable. À ce petit jeu, la solution « sac dos suspendu sur un petit vélo pliant » de certains cyclo-voyageurs est toujours gagnante quand la solution remorque est généralement la plus contraignante. Le volume d’une remorque reste une contrainte équivalente à celle d’un vélo supplémentaire. Son encombrement, la casse potentielle de matériel lors du transport ou encore, beaucoup moins rigolo, le surplus tarifaire… n’incitent pas cette option si l’on envisage de prendre assez régulièrement les transports. La solution des sacoches offre sur ce point l’une des solutions intermédiaires les plus souples.
Le poids et le volume des bagages donnent avantage à la remorque
La remorque est souvent appréciée pour une question de volume transportable. Nous avons une remorque équivaut à six sacoches. Elle explique un tandémiste ne pouvant se limiter à quatre sacoches sur un long voyage. Mais surtout, même si la remorque rallonge le vélo, cette longueur permet de ranger plus facilement de grands objets (comme les arceaux de tente). Avec des sacoches, il faudra prévoir de mettre certains objets en travers, devant ou derrière.
Côté poids, les vélos légers (pliant, démontable, de course, certains VTC) apprécieront de limiter les contraintes sur le cadre et les roues grâce à la ou les roues supplémentaires de la remorque, même si elles contribuent à plus de frottements. Ce point est à considérer. Trop chargé, un vélo au cadre et aux roues incompatibles, avec un poids important, peut conduire à des réparations plus fréquentes. Il faut donc prendre en compte l’état du vélo pour déterminer son option de portage.